DPE : un coup de pouce pour les passoires énergétiques dès 2026
23 Septembre 2025

DPE : un coup de pouce pour les passoires énergétiques dès 2026

À partir du 1er janvier 2026, le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) change. L’arrêté du 13 août 2025 abaisse le facteur de conversion de l’électricité en énergie primaire de 2,3 à 1,9. Une modification en apparence technique, mais dont les conséquences pourraient être majeures pour le marché immobilier, notamment pour les logements classés F et G. Jusqu’à présent, les biens chauffés à l’électricité étaient lourdement pénalisés. Le coefficient appliqué gonflait artificiellement leur consommation théorique en énergie primaire. Résultat : des appartements et maisons basculaient dans les classes les plus défavorables, parfois injustement. En abaissant ce facteur, le gouvernement veut corriger cette distorsion et rendre le DPE plus représentatif de la réalité. Concrètement, cela signifie qu’un certain nombre de passoires énergétiques pourraient remonter d’une catégorie dès 2026. Certains logements classés G passeront en F, des F en E, voire plus. Ce reclassement automatique pourrait changer le quotidien de nombreux propriétaires. Pour vendre ou louer, l’étiquette énergétique est devenue un critère décisif : elle conditionne la valeur du bien, mais aussi la possibilité de le mettre sur le marché locatif. Les conséquences économiques sont directes. Une maison qui sort du statut de passoire énergétique évite une décote parfois supérieure à 20 % et retrouve un accès facilité au crédit ou à la location. Pour les investisseurs, cette évolution est aussi une bouffée d’oxygène : des biens devenus difficiles à rentabiliser retrouvent un potentiel de valorisation. Les DPE réalisés avant 2026 resteront valables, mais les propriétaires pourront obtenir une attestation gratuite via l’Observatoire de l’ADEME, reflétant automatiquement le nouveau calcul. Cela évitera de refaire un diagnostic complet tout en bénéficiant d’une étiquette mise à jour. Pour le marché, ce changement ne supprime pas le défi de la rénovation énergétique. Les logements qui resteront en F ou G devront toujours être rénovés pour respecter les interdictions de location prévues par la loi Climat et Résilience. Mais il desserre l’étau pour une partie du parc, en redonnant de la valeur à des biens qui se voyaient déjà exclus. Avec cette réforme, l’État envoie un signal clair : l’électricité, largement décarbonée en France, doit être encouragée, et les propriétaires de logements chauffés électriquement ne doivent plus être injustement sanctionnés. Un ajustement technique, mais qui pourrait rebattre les cartes du marché immobilier.

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